Notre passé n’est pas une ruine – Les villageois aussi peuvent s’intéresser à un autre cinéma, poétique, sensoriel, celui qui passe dans les petites salles urbaines, les cinémas de recherche. Mais dans les villages, je croise toujours aussi peu de monde… C’est alors que Hervé me prodigue une part de sa science… C’est vrai que nos ancêtres vivaient en couleur -et non en noir-blanc comme nous l’imaginons, alors que même le Moyen-Âge résonne encore en couleurs ! C’est vrai que la vie des villages et des Anciens était extrêmement vivante, le cinéma ils le vivaient et n’en n’avaient pas besoin, c’est vrai que leurs vies et leurs photos étaient spontanées et non pour l’image ou la carte postale.

C’étaient aussi des colporteurs – Le colportage alpin, tel qu’évoqué par Hervé, a eu ses lettres de noblesse. Le commerce itinérant a imprégné certains cols alpins, certains vals et villages, il était haut en couleurs. Mise en perspective avec mon colportage, celui d’emmener du cinéma vers les gens, acte apparemment futile.